(publié le onze janvier 2012)
Je lis en allaitant, toujours, un Vanity Fair, un roman policier zulu, du Jackie Collins bien sentimentalement trashy, la biographie de Helen Curley Brown, ou le magnifique recueil de nouvelles de Claudia Larochelle.
« Des nuits durant, j’ai laissé des hommes voir mon corps. Comme une armée de pilleurs, ils ont avancé sur mes seins, mes fesses, mes hanches, mes yeux fermés. J’ai ravalé souvent mes larmes. Tellement d’autres liquides aussi. Le goût du sel est entré en moi au même rythme que leur sève. Ils n’ont même pas su mon prénom, ils ne connaissent pas mon signe astrologique, ne sauront jamais que je survis, que je faisais l’amour pour reprendre mon souffle. » (Claudia Larochelle, Les bonnes filles plantes des fleurs au printemps, p.89)