Je suis une maman qui crie.
Je suis une maman qui comprend les pleurs, je pleurais pour tout, petite, je pleurais parce que j’échappais un morceau de glace que la chaleur de mes mitaines avait façonné en lapin, je pleurais parce que mes gardiennes jouaient au baseball comme mes frères, je pleurais parce que ma grand-mère me manquait, je pleurais parce que ma mère m’avait vue manger un Pop Tart en cachette.
Je comprends les pleurs, j’ai encore envie de pleurer souvent, mais moins, moins depuis que je suis une maman. Je comprends l’envie de hurler, de refuser, de rejeter, de trembler, de n’être que des hurlements, je comprends l’envie de se transformer en cri.
Même si je comprends, je suis une maman qui crie, aussi, comme les enfants fatigués, comme les enfants tristes, comme mes enfants quand ils sont tristes et qu’ils veulent leur papa, un pansement Toy Story, des morceaux d’ananas ou un avocat, même pas mûr.
Une amie me disait récemment qu’elle parlait de moi en disant à quel point j’étais une maman dévouée. J’étais heureuse, qu’elle me dise ça, heureuse, mais avec une goutte de rosé qui passait mal dans ma gorge. J’aime penser aussi que je suis dévouée. Mais je ne suis pas parfaite. Je crie, et souvent, ce sont mes enfants qui m’entendent, alors qu’ils ne sont pas la cause de mes frustrations. Je crie parce que je suis fatiguée, parce que je pense à un texte que je dois remettre d’ici trois heures, je crie parce que je suis frustrée des tracas judiciaires que nous font vivre une ex à mon chéri, je crie parce que je me couche trop tard. Je ne crie pas parce que Mini Fée étale du yogourt à la vanille sur la table du salon, sans le faire exprès. Je ne crie pas pour ça, et pourtant, je sais que parfois, elle doit se dire que c’est sa faute, si je suis comme ça. C’est pour ça que je m’en veux, d’être une maman qui n’est pas toujours calme, de ne pas être une maman capable de fredonner Une Souris Verte ou d’imiter les orang-outangs en tout temps.
Je m’en veux de crier.
Je suis une maman qui crie, je suis une maman imparfaite, mais je suis une maman animale, une maman ours pour mon ourson, une maman siamoise pour ma chérie au pyjama de chat, je suis leur maman, et plus forte que tout, quand je pense à elle, quand je pense à lui.
Quand je veux me sentir plus brave, quand je veux me sentir aidée et comprise, et accueillir une nouvelle façon d’être parent, plus positive, j’aime beaucoup lire et relire Mitsiko Miller de Projet Famille en Harmonie.
Ah, Mélodie! Si tu savais comme je te comprends! Moi aussi, il m’arrive de lever le ton quand je suis fatiguée, préoccupée, stressée… Ce n’est pas la faute des enfants, mais c’est tout de même eux qui subissent mon humeur… Non, nous ne sommes pas des mamans parfaites. Nous sommes des mamans « normales », humaines. Mais pleines d’amour et c’est ce qui compte 🙂
Je me sentais mal et libérée, d’écrire tout ça. Je me sentais anormale aussi. Comme si j’étais la seule à ne pas avoir de truc infaillible pour ne pas m’impatienter. Merci pour ton message. Ça fait vraiment du bien.
C’est dommage, voir même un peu affreux… mais je crois que ça nous arrive a toutes.
Ce qui m’aide beaucoup, c est de me coucher tôt, pour avoir le plus de patience possible… et de repenser a mes enfants lorsqu ils étaient bébés … a une époque ou je n avais aucune exigence envers eux…a un moment ou jamais je ne leur aurait crié après. Parfois ça m aide a me rappeler a quel point ils sont précieux…
Jen ai les larmes aux yeux parce que cest justement ca que je pensais ce soir. Je m’en voulais parce que mon ptit homme de 9 mois pleurait comme un malade parce qu’il ne voulait pas dormir tandis qu’il avait dormi de 20h à 8h ce matin chez mes parents. Je me sentais mal d’avoir lâché un gros TABARNACK qd mon fils a vomit ds son lit et sur lui à force d’être inconsolable. Et je me suis sentie comme dla marde d’avoir crier un gros TOUCHE PAS qd il a pris mon rasoir qd je l’ai mis ds le bain. Il a eu peur et sest mis à pleurer de plus belle et je pleurais avec lui parce que javais peur qu’il se fasse mal et que jetais à boutte. On a toutes nos mauvaises soirées (mais là au moins il dort… Mais pr combien de temps) et cest démoralisant. Mais on les aimes tellement nos ptits amours
oooh que tu n’es pas seule!!! Je suis une maman uqi crie aussi, plus souvent qu’autrement pour tout et pour rien. Je cris plus souvent pour rien que je peux rire pour rien. Je cris quand je suis fatiguée et ça m’épuise de crier, mais on dirait que je n’arrive pas à moduler ma voix!! Le stress, la fatigue, la peur, l’inquiétude, la colère aussi (d’oh), la tristesse… tous ces sentiments envahissants et désagréables me font crier…. les enfants m,endurent (le grand surtout) et je m’en veux, je m’en veux tellement!!! Mais je sais pas faire autrement. Je me console en me disant : au moins je ne frappe pas
c’est triste dans le fond, mais merci de montrer ton petit côté indigne 😉