Mon fils s’appelle Charlie.
Il était sur moi, ce matin, quand j’ai appris ce qui s’était passé, en France, à Paris, dans les bureaux de Charlie Hebdo.
Je n’ai pas tout écouté. J’ai lu, un peu, pendant la journée. J’ai regardé des illustrations, celles du Charlie Hebdo, et celles de dessinateurs réagissant suite à la tuerie.
Un ami de mon mec a proposé que nous nous réunissions pour manger de la galette et parler et aimer et contrer ceux qui trouvent n’importe quelle raison pour détester et tuer.
Une amie se rendait au Consulat de la France, à Montréal, avec son mari. J’ai croisé une femme à la boulangerie qui allait chercher des chocolatines, pour les distribuer, au Consulat, elle aussi.
Je ne sais pas comment j’expliquerais ça, la haine, à mes enfants.
Je ne sais pas comment me l’expliquer, à moi, et je préfère regarder des dessins, et capturer un peu de silence.