J’ai pris l’excuse de la fête des pères pour écrire sur ce qu’éprouve mon mec, des douleurs et une vision affaiblie qui n’ont pas encore de diagnostic précis.
Extrait: “S’il aime les temples, les routes sinueuses boliviennes, la mer, il aime surtout les gens. Les amitiés dans d’autres langues, les gens qui se parlent sans se comprendre, les gens qui touchent, sourient avec des dents noires ou de porcelaine. Les gens qui s’offrent aux autres, comme des ananas à sucer sur une plage ou comme des grenades à déclencher ou à garder en main, sans crainte, sans crainte, parce que les autres ne sont pas dangereux, pour mon chéri.
C’est ce qu’il souhaite pour ses enfants, qu’ils veuillent se tendre vers des centaines d’autres.”
Je ne sais pas moi, ce que je souhaite pour mes enfants, sauf qu’ils sourient et rient autant qu’ils le font, pour rien, pour la tour de Pise ou un poisson traçé dans le sable. Et quand ils ne sourieront pas, quand ils auront plus envie de pleurer et de crier, j’espère que je serai là pour accepter ces pleurs et ces cris.