Sandrine Devost, c’est la personne qui me trouve les plus beaux surnoms du monde. C’est une princesse, c’est une licorne, c’est une personne exceptionnelle. Je l’ai rencontrée alors que nous travaillions toutes les deux à la Bibliothèque Nationale, dans la section des enfants. Elle faisait les bricolages, et moi je riais trop fort et je racontais des potins en rangeant des albums.
J’ai rencontré des gens merveilleux, à la Bibliothèque Nationale. J’ai quitté juste avant de publier un livre, et Sandrine, elle, a quitté pour se lancer totalement dans la création de bijoux.
Dans le cadre de ma série de rencontres sur des parents entrepreneurs, je vous présente une designer incroyable, qui jungle avec sa vie de maman et son talent pour révéler et créer le beau. Inspirée par le vintage et par ses parents aimants, elle est une personne qui réussit à émerveiller et à émouvoir.
As-tu toujours voulu être maman? Quels étaient tes rêves de jeunesse (genre à l’époque ou les professeurs nous demandaient de faire un exposé oral sur notre future profession)?
Sandrine Devost: Il a toujour été clair dans ma tête que j’aurais des enfants un jour, vers la trentaine. Enfant je voulais devenir enseignante à la maternelle ou au primaire, ou encore illustratrice jeunesse. Adolescente, j’ai longtemps gardé les enfants du quartier. Puis j’ai été monitrice de camp de jour. J’ai aussi animé des bricolages pour les 3-5 ans pendant 6 ans. Lorsque je suis devenue adulte, j’ai voyagé un peu, passé du temps avec mon chum, terminé mes études, et puis un jour ça y était: j’attendais mon premier bébé.
Comment décrirais-tu ta vie familiale?
Sandrine Devost: Normale, je crois 😉 J’ai un petit garçon de 4 ans et un bébé de 3 mois. Ça fait treize ans que je suis avec leur papa. Il y a des hauts et des bas, comme dans chaque couple, mais on tient bon! J’adore être maman et faire des activités avec mes enfants! Aller au zoo, faire un pique-nique, aller glisser l’hiver, aller chez des amis, tout ça me rend plus heureuse que d’aller dans un 5 à 7 ou un vernissage.
Parle-moi de ton entreprise. Qu’est-ce qui t’a inspiré à créer ta propre entreprise?
Sandrine Devost: Ça s’est fait tout seul. J’ai toujours détesté avoir à me rendre au travail à une heure préçise, me taper une heure et plus de voyagement matin et soir, travailler de 9 à 17h, être obligée de travailler le weekend.
J’avais prévu être illustratrice jeunesse, mais finalement mon hobby de collectionner les pièces vintage et en faire des bijoux a pris le dessus. À un point tel que j’ai dû faire un choix, et j’ai fini par quitter mon emploi, d’abord pour du temps partiel, ensuite définitivement. Je n’ai aucun regret!
Comment réussis-tu à concilier entreprise awesome-vie familiale-vie amoureuse? Quels sont les défis que ça représente au quotidien?
Sandrine Devost: Ah! C’est tout un défi avec un bébé de 3 mois!! Le plus vieux va à la garderie, mais il est hors de question que j’y envoie le plus jeune avant un an. Une bonne chance que mon chum a pris plusieurs semaines de congé au début et que ma mère est là pour me libérer une fois de temps en temps.
Nous travaillons souvent jusqu’aux petites heures du matin, chacun de notre côté, lorsque les enfants sont couchés. Comme nous sommes des oiseaux de nuit, ça nous convient à tous les deux. Mais ça fait de longues journées. Heureusement que j’aime ce que je fais! Le weekend, j’essaie de ne pas travailler et de me consacrer uniquement à ma petite famille.
J’ai aussi cessé pour un an de participer à des événements avec mes bijoux et j’ai volontairement limité les nouveaux points de vente. Pour garder un minimum de visibilité, je fournis les stylistes pour des défilés ou des séances photo, je peaufine mon site web et planifie un nouveau lookbook pour l’automne-hiver.
Quel est le meilleur conseil qui t’a été donné sur l’art d’être parent?
Sandrine Devost: Une amie déjà maman m’a dit un jour qu’il n’y a pas de moment idéal pour avoir des enfants. Si on attend d’être prêts, on risque de rater le bateau. Aussi, j’ai eu la chance d’avoir des parents en or, je fais de mon mieux pour leur ressembler et faire en sorte que mes enfants soient heureux à leur tour.
Ici pour lire la première rencontre de ma série sur les parents entrepreneurs.