Sophie Lahaie est une femme que j’admire beaucoup, pour son écoute, son ouverture d’esprit, son partage d’expériences. Je l’ai d’abord connue comme maman (de cinq enfants!), avant d’en savoir plus sur ses projets, son ambition de faire valoir créativité et santé, tout en gagnant sa vie, près de ses enfants.
Elle a élaboré une compagnie, Les Créations Secal, en amalgamant les premières lettres de son prénoms, ainsi que les premières lettres des prénoms de ses enfants. Demandants, les enfants? Sans doute, mais surtout inspirants. De bijoux pour la grossesse et l’allaitement, elle est maintenant très occupée à commercialiser une ligne de bracelets ludiques et informatifs pour les enfants allergiques.
As-tu toujours voulu être maman?
Sophie Lahaie: D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours voulu des enfants. Et je les voulais jeune. Pour moi, à 30 ans, ma famille serait finie. J’en voulais deux, peut-être trois. Quand j’ai connu mon chum et qu’il m’a dit qu’il en voulait huit, ça m’a fait tout un choc. Mais il faut croire qu’il était plus convainquant que moi parce qu’on parle du sixième!
Quels étaient tes rêves de jeunesse (genre à l’époque ou les professeurs nous demandaient de faire un exposé oral sur notre future profession)?
Sophie Lahaie: Je voulais être vétérinaire ou médecin. J’ai vite laissé tomber l’idée d’être vétérinaire, l’idée d’euthanasier des animaux m’était insupportable. Je voulais surtout être obstétricienne parce que dans le temps, la profession de sage-femme n’existait pas. J’ai gradué du secondaire juste avant de savoir que le BAC sage-femme venait d’être créé!
Comment décrirais-tu ta vie familiale?
Sophie Lahaie: Prenante? Non mais, plus sérieusement, j’adore ça. J’avoue que souvent je me sens débordée, je me dis que je ne suis peut-être pas une maman aussi hot que je devrais l’être, que je suis folle d’en vouloir un sixième, mais en même temps je vois mes enfants courir partout, s’entraider, jouer ensemble, m’aider dans la maison et je ne me verrais pas ailleurs!
Parle-moi de ton entreprise. Qu’est-ce qui t’a inspiré à créer ta propre entreprise?
Sophie Lahaie: Je dois être une hyperactive qui s’ignore. Je ne tolère tout simplement pas de rester à ne rien faire. Quand j’en avais deux à l’école et juste deux à la maison, je trouvais le temps long. Je me suis mise à faire des bijoux pour adultes qui sont vite devenus très populaire. Tranquillement, à cause de Facebook, entre autres, je me suis mise à en vendre de moins en moins.
Et pendant cette période d’accalmie, un de mes enfant a été diagnostiqué avec des allergies et je ne trouvais absolument rien à mon gout, comme bracelets d’identification d’allergies. Les bracelets de métal ou de tissu n’étaient pas adaptés à ma tornade. Les bracelets de silicone brisaient après quelques semaines maximum d’utilisation. J’ai décidé de sortir ma propre gamme de bracelets qui résisteraient aux enfants et qui ne briseraient pas prématurément!
Comment réussis-tu à concilier nouvelle entreprise awesome-vie familiale-vie amoureuse?
Sophie Lahaie: Ça se fait assez bien. Mes enfants sont plutôt autonomes malgré leur âge. Ils s’entraident et m’aident beaucoup. J’assemble mes bracelets, prépare mes commandes, mes salons d’exposition et de vente et tout le reste pendant la journée. Quand c’est possible, les enfants m’aident en accrochant mes produits sur mes tableaux, en les mettant dans les boites, etc… Le soir, quand mon chum revient du travail je tombe à « off » moi aussi. À moins d’être en gros rush, je ne fais plus rien jusqu’au lendemain.
Quels sont les défis que ça représente au quotidien?
Sophie Lahaie: Poser des snaps avec un mini d’un an ça signifie de ne pas lui écraser un doigt dans la presse pendant qu’elle est debout sur la table pour « m’aider ». Ou bien réussir à négocier cinq minutes sur mon ordinateur pour imprimer mes étiquettes d’envoi! Disons que des fois j’aimerais avoir un peu plus de temps pour tout mais les journées n’ont que vingt-quatre heures!
Quel est le meilleur conseil qui t’a été donné sur l’art d’être parent?
Sophie Lahaie: De me faire confiance. Que mes bébés ne sont pas le sous-produit d’un livre X sur l’éducation. Personne n’a la recette gagnante pour « bien » élever un enfant. On prend des conseils ici et là mais en bout de ligne, c’est à nous à adapter ce que l’on sait et ce que l’on a appris à notre enfant et non à essayer de cadrer notre enfant selon ce que la société veut qu’il soit!