Les enfants des tribus

Jimmy Nelson 3

Je vous propose de lire une entrevue émouvante avec Jimmy Nelson, un photographe qui rencontre des tribus, avant, avant qu’elles n’existent plus, puisque déjà la majorité de leurs membres sont partis dans les villes, y vivant dans la désolation, loin de la nature, dans des boites en carton, sous des ponts.

Ce qui est important pour eux est marquant, ce n’est pas un jeu, ce n’est pas un défi ou une résolution du Nouvel An, pour eux, c’est la journée qu’ils vivent qui est importante, ce qui est dans l’immédiat, leurs envies, leurs actions, ce qu’ils mangeront, ensemble, après la chasse.

Jimmy Nelson

L’article est confrontant: en le lisant, je ne pouvais penser qu’à mes enfants, et à comment j’agis avec eux. Ils veulent encore être dans mes bras si souvent, surtout après la sieste, une heure peut passer, sans que je ne puisse me faire un café. Je leur en veux, parfois, et je m’en veux, de leur en vouloir, et je m’en veux de ne pas les avoir sur moi, toujours, quand ils le réclament. C’est vrai aussi que je me sens bien, comme mère, ça ne me dérange pas que les gens me demandent ce que je faisais avant, et si je suis en congé de maternité, et ce que je ferai, après, car dans la tête de tout le monde, il y a un après, les mamans se doivent de retourner au travail, elles doivent crééer une rupture, elles doivent prendre des vacances sans leurs enfants, elles doivent cesser de dormir avec eux, elles doivent penser à elles.

Comme si s’occuper des enfants ne pouvaient pas être penser à elles.

C’est vrai aussi que je veux plus, et que je ne sais pas si je veux plus parce que je ressens ce que les autres veulent pour eux ou veulent pour moi, ou si c’est seulement parce que je veux plus, comme ça, parce que je ne peux pas être satisfaite que dans l’immédiat, moi. Je m’ennuie d’écrire beaucoup beaucoup, je m’ennuie de penser que ma vie pourrait être n’importe où, je m’ennuie de porter des bottes à talons très hauts.

Jimmy Nelson 2

Extrait: “Do you think this parenting style is possible in our society?

Our first one was attached to me, 24 hours of the day. I had this long wrap sling, and she grew up facing me, and then when she got older, she’d be facing out, and fall asleep. Everywhere I went on the bike, I had her in my sling. She lived in there, for about 3 years; so much so that when you took her out, she would scream, because she wanted the contact. She just came with us. If she fell asleep and we weren’t ready to go to bed, she would stay attached to me or my wife. Come bedtime, we would just put her down and we’d all sleep together.

It depends on how enthusiastic and committed you are as a parent. We live in this world of 1,001 opportunities and distractions. To keep the child away from that requires you to apply yourself as a parent, on a far greater level than most people ever do. Unfortunately, being acknowledged as a mother is not significant anymore. We believe it’s far more important to be somebody, and have a title.”

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