J’ai une amie photographe, qui prend en photo le quotidien des familles (les pipis sur le pot, les pipis contre un arbre, les crêpes préparées en gang, les fêtes dans les parcs, la décoration de sapin de Noël ou la chasse aux oeufs de Pâques). Récemment, elle a photographié pour la première fois un accouchement.
Quand elle m’en a parlé, elle avait l’air troublée, troublée par la magie d’une nouvelle vie, la force d’une maman, et troublée par une intimité qu’elle ne concevait pas partager un jour. À la maison, en compagnie du papa, de la maman, d’un autre enfant et d’une sage-femme, elle a pris des photos, de l’attente, des câlins, de la tête, de la tête, de la tête qui sort, de l’accueil, des pleurs, de la faim et des sourires.
J’ai pensé à cette amie en regardant les photos du concours de la meilleure photographie d’accouchement. Ces photos sont renversantes, émouvantes, certaines ne sont que douceur, d’autres nous font voir à quel point une naissance peut être bouleversante.