Chaque sieste, mon fils grimpe et se couche dans mon lit. Entre les deux oreillers, les pieds sous les draps. Je reste jusqu’à ce qu’il s’endorme. Après je le quitte, je me fais un thé vert à la rose, je suspends des robes de princesse sur la corde à linge, ou je regarde mon visage dans le miroir, tentant de deviner mon âge.
Souvent, je dors avec mon fils. Il cherche un sein, il cherche ma main. Je dors à plat ventre, ou contre lui. Si je me réveille avant lui, je le regarde, je le vois grand, si grand, à le regarder comme ça, en plein sommeil, depuis toujours, depuis sa naissance, en plein sommeil dans mon lit à deux jours, à six mois, à deux ans.
Love love love…j’aime tes mots.