J’aimais l’été, je passerais mon temps en robe légère, à manger les framboises que nous trouvions dans la forêt, près du chalet familial. Je laisserais mes enfants grimper dans tous les tracteurs aux pneus dégonflés que nous croisons dans une carrière désertée.
Mais parfois il pleuvait, parfois ça explosait de partout, sur la route et dans le cœur de toute la famille. Je passerais mon temps dans les montagnes russes des petits à la Ronde, je préférerais avaler de la slush trop sucrée plutôt que d’avoir à trouver les mots pour tous ce qui était moins beau, cet été.
Parfois je les trouve, les mots, et je réussis à ne pas les crier, à ne pas m’emporter, à juste écouter, et à dire à ma belle-fille, tu sais, au lieu de te couper, la prochaine fois, la prochaine fois, dessine-toi des étoiles partout sur les mains et les bras.