Être ce que nous sommes, maintenant, pas pour les autres

photo par Valérie Poulin

source photo Valérie Poulin

J’ai longtemps été naïve, je ne pensais pas à ce que les autres disaient de mes cheveux permanentés, de mes lunettes, de mon nez à la Jacques Ferron, de mon appareil orthodontique, de mes bras maigres, de mes jambes maigres, de mes vêtements.

Quand j’ai porté pour la première fois un t-shirt de Calvin Klein, acheté lors d’un voyage en Floride avec mes grands-parents et ma cousine, deux-trois filles de mon école secondaire m’ont dit que je m’habillais enfin cool ou comme elles ou un truc comme ça. Et j’étais contente. (Mais j’ai continué à porter mes ensembles en coton ouaté de chez Zellers, sans stresser de pas être dans le top 3 ou top 300 des filles hot de secondaire deux.)

Je me maquillais dans une école ou les filles ne se maquillaient pas encore, je m’habillais en jupe à carreaux et certaines personnes me détestaient parce qu’elles croyaient que cela voulait dire que j’étais parfaite et que je croyais l’être. Je portais aussi un jean troué qui montrait mes fesses et les plus laides culottes blanchâtres-grisâtres-tachées du monde.

Je suis encore un peu comme ça, mais avec de plus jolies culottes: je me fouette beaucoup du regard des autres, facilement. Pas par naïveté, je ne crois pas, mais juste parce que ce n’est pas trop important pour moi. Toutefois, si je ne sens pas de pression des autres, je ressens facilement de l’insatisfaction, de l’envie ou de l’angoisse, à feuilleter des magazines, à regarder des vitrines de magasin, à écouter des séries qui me font sentir vieille, de ne plus passer des soirées à danser, qui me font regretter, presque, qui ne me font pas regretter, mais qui pourraient me faire regretter, ce que je suis maintenant, ce que j’ai délaissé, pour être maman.

J’ai écrit deux billets sur TPL Moms sur l’obsession de perfection, sur le fait que personne ne l’est, que ce n’est pas nécessaire de vouloir être autre chose que ce nous sommes, maintenant, ce n’est pas nécessaire de croire que les mamans du parc sont plus cool que nous, ce n’est pas nécessaire de résister à l’idée de s’arracher les cheveux parce que notre teinte de cheveux n’est pas celle de la saison, selon Clin d’oeil. Ne résistons pas, faut oublier, oublier la pression, faut apprendre à délaisser ce qui est inutile, ce qui nous empêche d’être juste bien, juste juste bien.

1. Ni indigne, ni parfaite

“Il y a des femmes qui embrassent leur copain, mais qui s’engeulent tous les deux jours ; qui dorlotent leurs enfants tout en ayant très hâte qu’ils dorment enfin sans se réveiller avant midi ; des mamans dont l’ami le plus proche est un clavier d’ordinateur. Ça vous rappelle quelqu’un? Vous? Votre voisine? Une maman croisée dans un café ou dans un parc thématique?”

2. Des imperfections à assumer: des secrets de mamans

“Des matins j’entends ma fille qui est réveillée et je ne me lève pas, parce que je ne suis pas capable. Elle reste tranquille dans son lit et je peux me reposer encore un peu. C’est pourquoi je ne suis pas prête à enlever ses barreaux de lit.”

 

 

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